rêves juillet

thierry raynaud lit mes textes et d’autres poèmes en public

marguerite duras

un endroit dans lequel je lis et je vis

je décide de m’enfuir

des déchets partout dans ma chambre

des meubles absurdes

je dois tout virer

tout nettoyer

yasmina corrige un de mes mails en s’énervant

elle se moque de moi

elle me dit tu parles à un e dans ton texte

tu parles à un e

et c’est vrai

dans mon texte je parle à un e

je dors chez frédérique et sa maison s’écroule

je m’accroche et je vis suspendue à un mur pendant une année

une amie traîne avec un type dangereux

église

je prends des notes

tout le monde connaît ce texte en latin sauf moi

eugène savitzkaya et moi

nous discutons encore

je suis dans un bus

il pleut

la route est comme une rivière

le bus se remplit d’eau

j’ai perdu mon téléphone dans un pays inconnu

il fait nuit

je suis dans un village

je rencontre une femme et je pleure en lui expliquant ma situation

je parle en anglais et je pleure parce que je parle mal anglais

finalement on retrouve mon téléphone dans ma poche

1234

1234

1234

voilà le rythme dans lequel j’écris

une chanson de jul qui s’appelle éclate

un objet gigantesque tombe du toit

cet objet était chez moi dans mon jardin

par un système de poulie il est remonté sur un toit

il est tombé sans tuer personne

je dois écrire deux ateliers d’écriture à la fois

un petit poisson mort dans mon évier

une professeure